La jeunesse 1811-1839 Imprimer

La MurePierre-Julien Eymard est né en France, à La Mure en Isère (diocèse de Grenoble), le 4 février 1811 et fut baptisé le jour suivant. Comme nous tous, Pierre-Julien Eymard fut conditionné par son environnement culturel aussi bien que par le milieu socio-politique de son temps. La vie en France durant la première partie du 18e siècle constitue la toile de fond sur laquelle s'est écrite la vie de Pierre-Julien. A gauche une photographie de la chapelle dédiée à saint Pierre-Julien, dans sa ville natale de La Mure, France.

Au cours des années antérieures, la Révolution Française de 1789 avait radicalement changé les structures politiques, légales, sociales et religieuses du pays. Au moment de son adolescence, la révolution industrielle avait changé la figure de l'Europe. Durant sa jeunesse, Eymard fut témoin de l'aube de l'Age du Romantisme dans l'art, la musique et la littérature.

Le cheminement de Pierre-Julien Eymard vers le sacerdoce, de même que sa vie de prêtre, furent marqués par la Croix. Dans la société française, il y avait un fort anticléricalisme. De plus, la famille Eymard était pauvre et le père de Pierre-Julien était opposé au choix de carrière de son fils. Un premier essai pour parvenir au sacerdoce se solda par un échec à cause d'une grave maladie. Entré par la suite au grand Séminaire de Grenoble où il doit laborieusement rattraper le retard de ses études, il fut ordonné prêtre de ce diocèse le 20 juillet 1834, à 23 ans et exerça pendant 5 ans un fécond ministère paroissial.

Le jansénisme qui imprégnait le monde religieux de l'époque considérait l'être humain comme pécheur et indigne en face d'un Dieu transcendant et parfait. Le Père Eymard comme séminariste et jeune prêtre, fut donc influencé par cette spiritualité de réparation et il devra lutter tout au long de sa vie pour chercher cette perfection intérieure qui pourrait l'habiliter à offrir à Dieu le don de sa personnalité. (Voir ses écrits et ses lettres)

Ce furent probablement l'intensification de ce souci de perfection spirituelle jointe au désir d'accomplir de grandes choses pour Dieu qui ont conduit le Père Eymard à la vie religieuse. Le 20 août 1839, le Père Eymard devenait membre de la Congrégation Mariste en faisant profession des voeux de pauvreté, de chasteté et d'obéissance.