Présentation de l'église
La Chapelle de la Sainte Vierge PDF Imprimer Envoyer

En 1865, l’abbé Blanchon, curé de Leudeville, alla pour la première fois en pèlerinage à la Salette. Il y conçut alors le projet d’élever dans son église, à son retour, une statue de Notre-Dame de la Salette ; et, comme il n’avait pu procurer à ses paroissiens, selon son désir, les avantages de l’érection d’une confrérie du Saint Coeur de Marie pour la conversion des pécheurs, parce qu’il y en avait une d’établie, sous ce vocable, dans une paroisse trop rapprochée de Leudeville, à Marolles, il lui avait semblé que l’archiconfrérie de Notre-Dame Réconciliatrice de la Salette était bien propre à remplir le même but.

MM l’abbé Blanchon et l'abbé E. de Leudeville créèrent donc, en 1865, l'archiconfrérie de Notre-Dame Réconciliatrice de la Salette pour la conversion des pécheurs, en souvenir des apparitions de la Sainte Vierge sur la montagne de la Salette. Plus de détails sur l'apparition de Notre-Dame à La Salette ici.

Autel de la SalettePar une souscription auprès des paroissiens, la chapelle de la Sainte Vierge fut métamorphosée. La niche dominant l'autel, agrandie et mieux éclairée d'en haut, reçut une grande et belle statue de Notre-Dame Réconciliatrice, avec cette inscription : Reconciliatio peccatorum. La Vierge Mère présente à son divin Fils un coeur réconcilié qu'il bénit. Un arc-en-ciel, emblème de la réconciliation du ciel avec la terre, et reliant les deux coeurs de Jésus et de Marie, encadre cette scène, qui domine un charmant autel du style gothique.

Scène de la SaletteLa première phase de l'apparition de la Sainte Vierge, assise sur un rocher et pleurant, la tête dans ses mains, est à l'entrée de la chapelle, dans l'angle de droite; elle est accompagnée de deux anges qui tiennent une imitation du voile de Sainte Véronique avec la Sainte Face de notre Seigneur. Aux pieds de Notre-Dame de la Salette en pleurs se trouve enchâssé un assez gros morceau de pierre sur laquelle était assise la Sainte Vierge à la Salette, ramené par le curé de la paroisse lors d'un pèlerinage en cette grotte, peu après l'apparition.

Scène de la SaletteLa deuxième scène est le discours de la Sainte Vierge aux deux petits bergers. Un groupe décoré les reproduit fidèlement dans une niche monumentale, ouverte dans le mur du côté gauche, et éclairée par une ouverture dissimulée.

Enfin, un joli vitrail, don de M. le Curé, domine ce groupe et représente Notre-Dame de la Salette remontant au ciel devant les enfants extasiés. Bref, la riche décoration des murs et de la voûte, et jusqu'au pavé en mosaïque romaine aux dessins en marbres de couleurs, font de cette chapelle un véritable bijou.

Vitrail de la chapelle de la SAletteTous les travaux de la chapelle de la Sainte Vierge avaient été exécutés en terre-cuite, excepté l'autel qui fut fait en fonte pour être placé sur la voûte d'un calorifère que M. l'abbé avait fait construire préalablement pour le chauffage de l'église et la conservation des peintures murales.

L'église de Leudeville devint, à l'occasion de l'érection de cette confrérie, un lieu de pèlerinage pieux pour le 19 septembre, anniversaire de la miséricordieuse apparition. Ils n'ont pas cessé, même pendant la guerre de 1870, et ont repris ensuite un élan nouveau à l'époque des pèlerinages nationaux.

Le 22 septembre 1946, lors des cérémonies organisées en l’honneur du centenaire de l’Apparition de Notre-Dame de la Salette, Monseigneur Roland-Gosselin, évêque de Versailles, fut accueilli à Leudeville.

L’abbé Pierre Blanchon, né en 1829, prêtre en 1853, fut curé de Leudeville de 1861 à 1864, et mourut en 1916 Doyen de Marly-le-Roi, dont il orna l’église de vitraux.

 
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